Bande de Sauvages est une association existante depuis avril 2012. L’association porte juridiquement et économiquement l’expérience de restaurant associatif “Sauvages sur un plateau” mais également le “Café Sauvage” et la “Flotte Sauvage”. C’est le terreau fertile qui tente de faire germer des graines réfléchies d’envies en expérimentant concrètement grâce à l’action et à la vitalité humaine. Son fonctionnement horizontal et coopératif permet de faire valoir les talents de chacun et encourage l’épanouissement des potentiels.
Bande de Sauvages, c’est 3111 membres en 2016. Bande de Sauvages, c’est 58 ateliers différents de la zumba à l’écriture d’un livre de cuisine à la maison d’arrêt. Bande de Sauvages, c’est un Café Sauvage auto-financé et auto-géré. Bande de Sauvages, c’est des cantines au Café Sauvage le mardi et le mercredi jusqu’à des balades sur nos bateaux de la flotte sauvage, en mer ou sur l’Orne. Bande de Sauvages, c’est la participation libre. Bande de Sauvages à travers ces expériences, c’est 13 services civiques depuis 2014. Pour coordonner ces membres, ces activités et tout cela, dès septembre 2014 nous avons embauché une première personne en Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi. Aujourd’hui, en septembre 2017 c’est 3 personnes embauchées en CAE. Nous devions pour la fin de l’année 2017 embaucher 3 nouvelles personnes en CAE pour l’expérience de restaurant “Sauvages sur un plateau” qui ouvre à la place du commerce à la Grâce de Dieu à Caen à partir d’octobre 2017. En fonction des personnes, l’association débourse entre 100 et 300€ pour un contrat de 22h payé au SMIC, le reste (60 à 90%) étant pris en charge par l’Etat. Sans ces fameux contrats, rendus indisponibles pour notre type d’activité depuis cet été (nous ne sommes ni situés dans les DOMs-TOMs ni dans le secteur de l’urgence social), une personne payée au SMIC pour 22h coûterait 1037€.
Dans cette situation, que faire ?
Notre activité est menacée, mais nous gardons la tête haute.
Nous ne voulons pas brader le travail, ou détourner le recours aux auto-entrepreneurs et aux services civiques, comme on nous incite parfois à le faire. Nous voulons garder notre vision du travail, qui vise l’épanouissement et le bonheur de chacun, dans un cadre respectueux de chacun (horaires décentes, charge de travail raisonnable etc.). Nous voulons continuer d’expérimenter et de développer des actions dans de bonnes conditions. L’avenir est incertains pour ces expériences, expérimentons et nous verrons.